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dimanche 29 septembre 2013

33 priorités pour qu’émerge l’intelligence collective et collaborative dans nos organisations.

  1. Ubut commun bien précis avec une clarté d’intention pour tous.
  2. Une ambition et une volonté de changer collectivement.
  3. Observez le monde d’une façon plus consciente pour saisir les opportunités.
  4. Formez-vous de façon continue à la communication authentique et à l’expertise.
  5. Développement de soi, comprendre comment interagir avec le monde et l’environnement.
  6. Une bonne santé mentale et physique, s’oxygéner, du repos et du calme.
  7. Penser positivement et rechercher les personnes positives, créez votre environnement.
  8. Oser désobéir pour réussir, sortez des sentiers battus, aventurez-vous.
  9. Obstinez-vous, persévérer, ayez le courage d’affronter et réessayez encore, encore.
  10. Décidez, faites des compromis, exiger le changement.
  11. Suspendez le jugement, l’ironie et vos peurs.
  12. Concentrez-vous sur l’essentiel et l’important.
  13. Changez souvent de voie et focalisez-vous sur les ressources qui apportent de l’énergie.
  14. Concentrer sur un but unique et allez de l’avant, vous devez incarner votre désir.
  15. Préservez votre énergie aux changements et à l’enthousiasme que cela procure.
  16. Exaltez-vous et laissez-vous envahir par l’inconnu, la complexité l’incertitude.
  17. Ouvrez votre esprit au nouveau, osez s’aventurer dans ses zones qui vous restent invisibles.
  18. Acceptez l’incertitude et la complexité comme faisant partie du monde
  19. Soyez tolérant, patient, et semer vos idées autour de vous sans imposer.
  20. Pratiquez l’altruisme et la bienveillance, soyez modeste et humble.
  21. Soyez reconnaissant et faites hommage lorsque vous êtes content.
  22. Remettez en cause les voies choisies, d’autres solutions existent puis co-créer co-développer.
  23. Soyez courageux, fier de ce que vous faites
  24. Travaillez votre  libre- arbitre : mieux vaut juger par soi-même la réalité au lieu d’adopter les opinions toutes faites.
  25. Bien se connaitre, pratiquez entre pairs la connaissance de soi et vos compétences.
  26. Favorisez les actes et non la connaissance.
  27. Développer sans cesse votre imagination, vous êtes en territoire inconnu.
  28. Incarnez la loyauté et le respect, de bonnes valeurs vaut mieux que tout.
  29. Si le leadership arrive vers vous prenez-le et soyez fier.
  30. Tout est possible juste définir ce que l’on veut.
  31. Prenez les décisions vous-mêmes et proposez vos services.
  32. Saisir la chance qui se présente à vous et foncez ensemble.
  33. Sans cesse vérifier votre vouloir et votre direction quitte à corriger le sens ensemble.

6 ingrédients indispensables d’une intelligence collective durable ?

La passion et l’état de transe sociale qu’elle génère sont éphémères, comment générer un groupe durable ?
Un besoin d’appartenance : « Nous ne désirons pas créer un groupe durable pour des raisons relationnelles, émotionnelles, sentimentales, rationnelles, mais à cause d’un besoin d’appartenance. Autrement dit, c’est parce que nous traversons un moment de questionnement durant lequel notre sentiment d’appartenir à un groupe est flou que nous aurons envie de vivre au sein d’un collectif.
Un mythe commun : il y avait une nécessité à cette histoire, se disent les groupes qui durent. D’où la recherche de preuves qu’ils sont faits l’un pour le groupe – goût commun, valeurs communes, un désir collectif…Sans ces mythes fondateurs, pas de groupe possible.
Des rituels particuliers : les habitudes permettent au groupe de s’installer dans une intimité qui le distingue des autres. Ce sera « leur » règles, leurs codes sociaux, leur façon de fonctionner, d’animer, de dialoguer, de communiquer, etc…
La reconnaissance du social : la passion se passe aisément du reste du monde, pas le groupe constitué. La première preuve d’engagement consiste à présenter le nouveau aux autres : ses valeurs, ses compétences, sons avoir, ses qualités, ses talents, etc.. au groupe et sous-groupes.
Le souci de l’autre : chacun des partenaires du groupe doit lutter contre son narcissisme et s’intéresser réellement au cheminement des autres, à leur évolution, à leurs aspirations.
Le soin de l’autre : dans la passion naissante, la question de savoir si l’autre est bien ne se pose pas. Dans le groupe constitué, en revanche, il faut être attentif aux signes de malaise. S’installer dans la durée, c’est passer de « On est bien » à « Est-ce que tu vas bien ? »

Ce qui se passe-t-il à votre insu dans un état de connexion collective : l’intelligence collective, une drogue ?

Quel que soit le groupe que vous intégrez, vous ne pouvez aucunement faire obstacle à la chimie de votre cerveau  et de l’atmosphère engendrée par cerveau social. C’est quasi impossible de ne pas être influencé par la pression qui se dégage collectivement lors d’un rassemblement aussi petit soit-il. Le besoin de reconnaissance, la sensation d’être écouté, les liens affectueux, les règles, le souci de l’autre, les mythes et rituels ainsi créés sont de puissants attracteurs, contributeurs et catalyseurs du bien-être du faire et d’être ensemble.  Lacohésion socio-affective et opérative qui en découlent crées une force irrésistible et unique de sécurité et d’invulnérabilité.
Nous allons ci-après décrire comment devenons-nous passionnés et amoureux au sein des collectifs à notre insu, qu’il soit religieux, politique, économique, sportif, spontané, psychique, thérapeutique, spirituel, laïque, …

Les états extrêmes de l’intelligence collective, un état amoureux.

Lors d’une émergence collective ou de cohésion forte nous sommes éblouis, émus, béats, en transe. Et si uncollectif en transe (stade, manifestation politique, etc..) était un état amoureux ? Et si l’état d’amour n’était dû qu’à un subtil dosage d’ingrédients, une simple affaire de molécules et d’inconscient ?
Testostérone, ocytocine, lulibérine, endorphines… Toutes ces molécules, libérées à grands flots lors de la rencontre collective synchrone, nous font planer, désirer, jouir, oser. Aucun groupe n’échappe à la révolution hormonalequi transforme son être en un véritable petit labo de chimiste confirmé.  Nous sommes programmés pour être dépendants à l’autre et au groupe, aveuglés par nos normes sociales, car nous sommes conditionnés par le besoin.
Besoin de fusionner, ne faire qu’un avec le groupe, de faire le plein de plaisir physique et de sécurité affective et nous pousse à rechercher toujours plus de contact et la reconnaissance.
Vient ensuite l’explosion de la connexion collective, qui modifie radicalement l’état de conscience ordinaire : euphorie ou extase, ces molécules nous font décoller. Mais en même temps que les sens et la conscience s’affolent, nous produisons de l’ocytocine, l’hormone de l’attachement. Et c’est ainsi que le plaisir devient création collective.  Toutes ces hormones qui travaillent en surrégime produisent de la dopamine, qui booste ce que l’on appelle le « circuit de la motivation ». C’est la dopamine qui nous pousse à agir, à oser, à relever des défis.
C’est aussi sa chute, générée par l’absence ou l’abandon de l’objet de désir lors d’une exclusion, qui nous fait des nœuds à l’estomac, nous déprime plus ou moins sévèrement selon notre structure psychoaffective et notre capacité à gérer le manque.

La rencontre d’une multitude d’inconscients et on ne peut rien y faire !

On sait aussi, que l’alchimie collective ne doit rien au hasard, mais qu’elle naît de la rencontre de plusieurs  inconscients qui se choisissent. Une gestuelle, une voix, un talent, un mot, une réflexion, un ressenti, une clarté, une intention, un impression, une façon de dire ou d’être viennent réveiller ce qui sommeillait au plus profond de nous et réactiver à notre insu notre mémoire affective la plus ancienne, celle de nos premiers liens.
En état de connexion collective, la réalité ordinaire se dilate, toutes les portes – en soi et autour de soi – semblent s’ouvrir, les émotions s’intensifient, la banalité se dissout dans l’euphorie.

Osez comprendre ce qui arrive au sein des collectifs : un état hallucinatoire collectif.

Le regard se voile, l’ouïe devient sélective, la presence s’intensifie, le temps se suspend, nous ne voyons ou n’entendons que ce qui répond à nos attentes conscientes ou inconscientes. On ne voit des autres que ce que l’on projette sur eux, c’est la base même de la passion ou d’un état passionné.
Nous minimisons les défauts, nous modifions notre propre comportement, nous n’hésitons pas à tricher sur nos goûts pour intéresser les autres  davantage. C’est le temps du mensonge et personne n’y échappe. Le mot « idéaliser » est encore trop faible pour exprimer le regard des passionnés. Le rêve comme la réalisation d’un désir, et dans ce rêve, les êtres aimés comblent nos attentes, nos désirs et nos besoins  collectifs. Les personnes dotées d’une faible estime de soi sont spécialement douées pour ce processus d’idéalisation. Ce qui engendre, pour sortir de ce cycle de dépendance, des formes de coaching d’éveil pour renforcer la confiance en soi, lasécurité intérieure et l’esprit critique afin de retrouver son libre arbitre.
L’état de connexion est un état hallucinatoire, de transe sociale qui nous invite à décrocher temporairement de la pesanteur du réel et nous déconditionne du réel et de codes sociaux… C’est un authentique état modifié de conscience : pour celui qui aime cet état, le leader, le plus anodin se transforme le leadership, en héros magnifique au sein du groupe.
Alors que nous avons vécu sans le groupe durant un certain temps, en quelques heures ou quelques jours, il nous est devenu indispensable. Et pour prolonger le rêve, toute constatation susceptible de mettre en cause la perfection de la psyché groupale et de l’esprit de corps est immédiatement refoulée, les mises en garde de l’entourage sont taxées de calomnies, de jalousies, voire agressif…
Il y a aussi dans l’état  affectueux et passionné de l’effet de groupe, une force obscure qui pousse au dévoilement total, à la mise à nu. L’autre ne doit rien ignorer de moi et je dois tout savoir de lui. C’est le fantasme de la fusion : dans l’attachement, un plus un égale trois ! En chacun des autres, je retrouve ma partie manquante.
La connexion collective et les émergences psychique lors de travaux, nous amène effectivement à ne faire qu’un, éliminant, ne serait-ce que temporairement, la sensation d’incomplétude qui si souvent nous étreint. La puissance de ce fantasme fusionnel au cœur de l’intelligence collective conduit parfois à censurer nos désirs réels au profit de scénarios qui plaisent surtout au collectif.
Mais ce qui nous attache le plus, c’est la révélation d’un plaisir inouï, inconnu auparavant, qui installe le groupe  en position d’inégalable. Difficile alors de s’affranchir d’une emprise aussi délicieusement puissante.

Tout est possible, collectivement nous éprouvons une sensation d’invulnérabilité.

Entrer au sein d’un groupe nous ne nous y habituons jamais. Chaque fois, c’est comme si c’était la première. Ou la vraie, la bonne décision, le bon groupe, celle qui nous donne envie de repartir de zéro, de tout recommencer.
L’exaltation collective procure une sensation d’invulnérabilité. Ocytocine, quand tu nous tiens, la raison nous fuit.  Lorsque l’on entre dans un état de connexion, on ne se soucie que de l’intensité de l’émotion, comme si sa force était la preuve de son authenticité.  Or la décision radicale de quitter un groupe peut simplement traduire le désir inconscient de se fuir, de fuir ses responsabilités. Rien de très glorieux… mais si le collectif cessait de nous aveugler, serait-il encore un collectif ? Au sein des groupes nous sommes d’une part aveuglé par la cohérence du collectif, sa vision, sa manière de fonctionner  et en même temps le groupe est capables de découvertes insensées, de s’ouvrir aux zones de la psyché restantes invisibles.
Etre amoureux du collectif ouvre la conscience, fait émerge une intelligence collective et collaborative et en même temps peut rend aveugle le collectif, de l’importance entre le collectif et l’individuation, le « je » et le « nous ». La prise de conscience qu’on est distinct et différent des autres, et l’idée qu’on est soi-même une personne entière, indivisible doit être renforcé au même titre que la cohésion collective. Le choix d’un judicieux équilibre entre ce « je » et ce « nous » renforce la durabilité de l’intelligence collective et collaborative.

vendredi 27 septembre 2013

Livre blanc de l'intelligence collective (1ere partie)

L'institut Francophone d'intelligence collective (IFIC) vous annonce la sortie du premier livre blanc de l'IC. Résultat de notre imagination lors de l'architecture et la conception du processus de lancement du livre blanc.

 L'IFIC annonce déjà un autre livre blanc destiné aux dirigeants, cadres-supérieurs, hauts fonctionnaires en 2014. Un manifeste des règles de l'intelligence collective. Un livre sur les performances extrêmes et l'intelligence collective. Un autre sur "le voyage au centre de l'intelligence collective" Egalement en 2014, les modules de formation au coaching de l'intelligence collective et collaborative pour dirigeants, cadres dirigeants, élus. (Master et MBA).

A télécharger sur slideshare.com


samedi 7 septembre 2013

Qu'est ce qui nuit à l'intelligence collective et collaborative: les 9 nuisances du trop de...

L'intelligence collective passe par la prise de conscience des fonctionnements individuels et collectifs.nuisance Nous savon que l'absence de confiance, la peur du conflit, le manque d'engagement ou de prise de responsabilité, l'évitement de la coopération, ou encore le manque de clarification des objectifs, rôles, buts ou missions et l'apprentissage sont des freins à cette mobilisation collective. Voici les nuisances à la mobilisation de l'intelligence collective du trop de:
  1. Trop de rétention d'informations ou de mise à distance
  2. Trop de pouvoir, de domination et d'égo
  3. Trop de règles, de normes sociales ou pas, de principes ou de postulats
  4. Trop de perfectionnisme et de de stress
  5. Trop de volonté et d'utopie
  6. Trop de réunions, de contrôle et de planification
  7. Trop de non-chalance et de je "m'enfoutisme"
  8. Trop de culpabilité et de méfiance
  9. Trop de pervers narcissiques
 

Les 7 ingrédients d’un collectif performant au sein des organisations (booster l'intelligence collective)

  1. Une culture, des valeurs, une clarté d’intention et une vision partagée.performance
  2. Une technologie collaborative et de communication (réseaux sociaux).
  3. Une gouvernance adaptée à l’objectif partagée.
  4. Une animation des groupes spécifique.
  5. Des missions, des rôles, des stratégies claires.
  6. Un développement des talents et des compétences (sur le dialogue et la communication).
  7. Un bon niveau de développement personnel et une posture méta (coach).

Les 7 éléments amplifiants l’intelligence collective et accélérant le processus coopératif et collaboratif

L’IC accélère considérablement le processus coopératif et collaboratif dont l’agilité lorsque:processus
  1. Qu'un niveau minimal de développement personnel est atteint au sein du groupe.
  2. L’organisation est orientée « solutions » au sein d’une « approche positive ».
  3. Les participants corrigent eux –mêmes les anomalies en posture méta.
  4. Lorsque l’équipe ou le groupe à définir processus d’animation adapté,
  5. Lorsque les participants mettent en œuvre de nouveaux modes de fonctionnement et règles sociales.
  6. Lorsque les participants sont sensibles à la qualité des processus de décisions.
  7. Lorsque la hiérarchie accepte de favoriser le développement de l’Intelligence collective.

Les 5 facteurs prioritaires contributeurs favorisant l'intelligence collective :

La cohésion, la motivation, la satisfaction sont des amplificateurs de l’intelligence collective et non des contributeurs :appartenance
  1. Les tours de parole. (Lorsqu'une ou deux personnes monopolisent la parole, l'IC chute brutalement.)
  2. La capacité à développer son intelligence relationnelle. (sensibilité sociale, cette intelligence est proportionnelle à l’amplification de l’intelligence collective)
  3. Une présence sensible et féminine.
  4. L’importance du choix des participants. (l'intelligence cognitive individuelle maximale et moyenne des membres du groupe).
  5. Le sentiment d'appartenance (représentation de soi et des autres).
  Voir les outils de l'intelligence collective de Michel Moral

Les 2 facteurs d’intégration ou d’exclusion en mobilisant l’intelligence collective:

  1. La cohésion socio-affective engage la confiance, le respect, l'appréciation affective de l'autre, la discussion ouverte. Lorsqu'elle est basse le groupe se divise.cohésion
  2. La cohésion opérative et cognitive implique le niveau d'homogénéité de l'information détenue par les membres de l'équipe et d'autre part la capacité de chacun à intégrer la perspective que les autres ont de cette information. Lorsque l'équipe se divise, les perspectives divergent.
L’apparition de nouvelles technologies et de méthodes innovatrices associant hiérarchisation et règles permettent une meilleure communication entre les acteurs. Les outils de partage de l’informations au cœur des réseaux sociaux et des plateformes collaboratives sont de grands vecteurs de mobilisation de cette intelligence collective. L'intelligence collective est la capacité d’engagement affectif et cognitif, à quoi et envers qui, d’un individu à être co-responsable de ses actes et ceux du groupe. La cohésion socio-affective engage vers le comment être par des valeurs, des principes, des comportements et des attitudes communes et prône l’initiative face à l’avenir imprévisible et de nouvelles conditions émergentes novatrices. Alors que la cohésion opérative engage vers le comment faire par des tactiques, stratégies et plan d’actions et prône le changement dans la continuité, la régularité, le contrôle, la justice, etc. Extrait du livre de Michel Moral sur les outils de l'intelligence collective et corrigé

mardi 3 septembre 2013

Le journal de l'intelligence collective et collaborative de septembre 2013

[Intelligence collective] La souffrance de l’échec collectif : Un booster de l’intelligence collective

C’est la capacité à tolérer l’échec et l’obstination à régler cet échec qui éveille toute l’intelligence des hommes. Faire l’expérience de l’échec individuellement et collectivement, c’est faire l’expérience du réel quand la maîtrise se dérobe. La complexité et l’incertitude du monde actuel nous poussent de plus en plus au réel et nous poussent par conséquent à l’expérimentation de l'échec face aux défis du changement en cours de nos organisations. 
Cet environnement complexe et incertain grandissant du réel, nous fait ressentir en permanence un nombre de plus en plus important d’erreurs et d’échecs. Faire l’expérience de ces échecs et l’endurer jusqu’à trouver une réponse est un acte d’une grande intelligence créative individuelle ou collective.
Notre capacité à tolérer l’échec et s’obstiner à régler cet échec est une expérience affective forte qui nous contraint à sortir de la souffrance qu’elle engendre, en nous mettant parfois face à notre instinct de survie. En général l’échec est une expérience affective et amène la surprise, l’interrogation, le doute sur soi et la réalité, l’irritation, la colère, la déception, parfois le découragement, voire un constat d’incompétence.
C’est donc l’endurance à la souffrance et à ce qui nous résiste, qui guide et provoque l’intelligence des hommes. La souffrance nous pousse donc à transformer le réel en plaisir et facilité. L’espèce humaine a traversé les âges par ce processus de stimulation de l’intelligence individuelle et collective en faisant face à cette souffrance de l’échec. Il en va de même dans l'adaptation de nos organisations actuelles.
La transformation de nos organisations nous met de plus en plus face à de nombreux défis et une quantité d’échecs invraisemblable. Comme le temps nous fait défaut pour régler ces défis et échecs insurmontables seul, nous sommes amenés de plus en plus à mobiliser la créativité et stimuler l’intelligence collective et collaborative pour nous adapter et trouver des solutions dans des délais satisfaisants.
Faire l’expérience de l’échec collectivement, puis accepter de se faire habiter par celui-ci, voire se faire « coloniser » par ces expériences du réel (individuellement et collectivement) qui s’opposent à la maîtrise du moment, est un acte hautement stimulant de l’intelligence humaine. Accepter l’insomnie, l’agacement et la permanence de l’idée fixe, se faire dévorer la pensée par cette obstination de réponse à l’échec, en rêver, stimuler l’imagination, pour qu’un beau matin vienne l’idée géniale, souvent co-construite, permettant de détourner l’échec et d’inventer une nouvelle solution est d'une grande jouissance collective.
De l’importance du processus d’animation collective de résolution d’échecs : cercle de dialogue, de pratique, d’échanges, etc…juste pour partager nos imaginations ....

L’intelligence collective et collaborative est un langage.

Dans la mesure où nous parlons, nous nous connectons pour former un corps social, une psyché groupale et cognitive. Dans la mesure où nous vivons en société, nous parlons pour échanger, pour communiquer aux autres soit nos idées, nos passions, nos émotions, soit nos besoins, nos désirs, nos envies, le langage de l’intelligence collective tire donc sa raison de la société et en est lui-même l'effet.
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L'intelligence collective s'apprend comme une langue vivante. C’est un système de signes qui unit par convention une idée, un concept et un son, une image acoustique. Dans l'espèce humaine, le développement l’intelligence collective et collaborative est un processus qui nous poursuit depuis le début de l’humanité et peut être même avant cela. Au sein de notre espèce et dès la naissance, son apprentissage débute très tôt et se poursuit tout au long de la vie de l'individu d’une façon automatisée et totalement inconsciente sur ses fondements.
L'acquisition de ce langage c’est fait par le biais des cinq sens : ouïe, vue, toucher, odorat, et goût, qui aident à la structuration du cerveau afin de reconnaître les stimuli collectifs et collaboratifs et sociaux. C'est un langage qu'il nous faut conscientiser pour aborder la complexité et l’incertitude du monde et remettre à la surface de notre conscience pour mieux communiquer et partager. Sans le réapprentissage de cette langue enfouie au plus profond de nous, nous n'avons aucun accès efficace et performant à la mobilisation et l’agilité collective et au management de l’intelligence collective au sein de nos organisations.  Cette langue qui nous semble étrangère et sans aucune conscience du sens des échanges, il nous est impossible de comprendre comment stimuler l’intelligence collective. Ne pas connaitre cette langue c’est rester aveugle au fonctionnement de l’intelligence collective.
Les études en psycho-sociologie mettent en évidence que le sens le plus utilisé est d'abord l'ouïe, très développé chez le nouveau-né (et déjà utilisé par le fœtus qui distingue les intonations, les mélodies de la voix de sa mère) qui lui permet de réaliser une discrimination positive des sons du « mamanet », consiste en un vocabulaire simplifié, un rythme plus lent, des répétitions fréquentes et une voix chantante plus aigüe), ce « langage bébé » lui facilitant l'apprentissage. L'acquisition du langage de l’intelligence collective et collaborative procède par ce genre d’apprentissage et imitation sociale. C’est un réapprentissage du fonctionnement social de nos cultures.
Apprendre la mobilisation de l’intelligence collective et collaborative c’est apprendre la capacité d’observation et d'exprimer ses pensées, ses émotions et son ressenti et de communiquer au moyen d'un système de signes non-verbaux, de signaux faibles, d’émotions et de mots. L’observation systémique de  cette communication entre mes êtres  est un langage basé sur  la métacommunication. Et méta-communiquer avec un regard systémique.
Juste rappeler que cette approche est toujours globale, grâce à une vision holistique et permet d'aborder des sujets complexes qui restent réfractaires à l'approche parcellaire des sciences exactes issues du  cartésianisme. Le langage de la pensée systémique consiste à regrouper les éléments individuels d'un système sous des points de vue particuliers. Elle est définie comme une façon de voir les phénomènes et les corrélations complexes dans leur intégralité selon une approche interdisciplinaire. L'objectif de l'approche systémique est la modélisation, c'est-à-dire la figuration d'une réalité complexe sous la forme d'un modèle simplifié, plus facilement compréhensible.
Reste des questions qui soulèvent des interrogations:
  • Ce langage de l’intelligence collective est-il interculturel ou culturel ?
  • Quelle modélisation et pour quel objectif ?
  • Quels sont les bienfaits de la mobilisation de l'intelligence collective ?

6 Comportements pour mieux gérer ses ressources cognitives

ÉVITEZ LES SOURCES DE DISTRACTION: emails, SMS, discussions sur les réseaux sociaux ... Dans notre société hyper-connectée, nous sommes sollicités de toutes parts. D'après une étude publiée en 2010, il-serait impossible pour un salarié français de rester concentré sur une tâche plus de 12 minutes sans être interrompu. Pour y remédier, "débranchez" au maximum: coupez votre téléphone, quittez votre navigateur internet et votre messagerie. Pour une durée limitée, mais pendant laquelle vous gagnerez en efficacité.

MODULEZ VOTRE EFFORT EN FONCTION DU TYPE D'ACTIVITÉ: face à une tâche peu intéressante, il est difficile de rester investi. Vous pouvez par exemple vous fixer des objectifs précis, par étapes, qui, vous permettront de mieux quantifier l'effort à fournir, ou encore programmer une activité plus agréable juste après, à la manière d'une récompense.

Pour les tâches complexes, il faut essayer d'anticiper le plus possible afin de se préparer de façon adéquate. Dans un cas comme dans l'autre, la charge mentale est importante. La durée de sollicitation doit donc être limitée dans le temps afin de ne pas épuiser ses ressources.

DÉVELOPPEZ VOTRE EXPERTISE: améliorer notre connaissance d'un domaine nous permet d'augmenter le nombre d'informations que nous traitons de manière automatique, et donc de diminuer la charge mentale. Un jeune conducteur, par exemple, devra se concentrer sur l'embrayage, le passage des vitesses, les commandes au volant, tout en prêtant attention à ce qu'il se passe sur la route. Un travail cognitif important! Avec plus d'expérience, le même conducteur aura automatisé tous ces gestes. Il sera donc en mesure de dégager de nouvelles ressources pour renforcer son attention.

DONNEZ DU SENS À CE QUE VOUS FAITES: avoir conscience de son rôle dans un processus général, de production par exemple, est primordial pour rester motivé. En considérant de manière globale l'entreprise au sein de laquelle vous travaillez, vous vous rendrez compte de l'importance de votre place. Cette vision élargie vous permettra de mobiliser des ressources dans la réalisation d'activités, même fastidieuses.

PRIVILÉGIEZ VOTRE ZONE DE CONFORT: contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, il est peu efficace d'adopter un niveau d'exigence trop élevé, car cela sature nos capacités de traitement. Dans notre zone de confort, en revanche, les données que nous manipulons sont familières. Nous sommes donc capables de structurer facilement un grand nombre d'informations tout en conservant une charge mentale ténue. C'est dans cette configuration que vous réaliserez les meilleures performances sans pour autant fournir d'efforts intenses.

UTILISEZ VOTRE MÉMOIRE ÉPISODIQUE: il s'agit de notre mémoire autobiographique, qui "stocke" les événements que nous avons vécus. Puisqu'elle est associée à notre histoire, nous la maîtrisons particulièrement bien et pouvons manipuler aisément les souvenirs qui la constituent. Par exemple, vous vous souvenez facilement qu'Oulan-Bator est la capitale de la Mongolie si vous y êtes déjà allé. Lorsque vous souhaitez mémoriser une nouvelle information, essayez de vous l'approprier de manière personnelle. Il sera ensuite beaucoup plus simple de vous en rappeler.

Le monde de l’intelligence N°30

[Manifeste des règles de l’IC] – le rôle des normes sociales – freins ou boosters – de la mobilisation de l’intelligence collective et collaborative.

Les normes sociales: une technologie cognitive :normes sociales
Certains  usages sont prescrits par un ensemble de règles auxquelles les individus doivent se plier dans le groupe auquel ils appartiennent. Il y a ainsi des normes  esthétiques, des normes linguistiques, des normes de politesse, des normes alimentaires, des normes morales etc. Le champ de ces normes est quasi infini, et  il est difficile de repérer un domaine de la vie sociale qui échappe à des règles  prescriptives. Ces normes ont donc un caractère obligatoire au sein d’un  groupe donné, et sont renforcées par des sanctions positives ou des sanctions  négatives, c’est-à-dire par des encouragements à se comporter conformément  à ces normes ou par des punitions en cas d’écart ou de déviance et la force avec laquelle elles peuvent s’imposer dans un groupe social.
La norme est donc un outil cognitif collectif, susceptible de révisions, dans la mesure où elle est au centre d’une organisation qui sait capitaliser et mettre en commun les savoirs individuels et collectifs. En ce sens la norme est  une « technologie cognitive » développant des potentialités collectives.
La peur de l’exclusion :
Il existe des normes formelles, (écrites : lois, différents codes et règlements). Il existe également des normes informelles qui constituent en fait les mœurs, les habitudes, les coutumes, etc (ex.: politesse, rythme de repas). Le non-respect de ces normes entraîne généralement des sanctions. Dans le cas de normes formelles, il s’agira des prisons, amendes, licenciements, etc. Sinon il s’agira principalement de sanctions morales telles que des brimades, allant jusqu’à l’exclusion d’un individu de son groupe d’appartenance. La plupart des membres de la société ou du groupe accordent donc une valeur à celles-ci. Le respect de ces normes contribue donc à la cohésion sociale, mais s’en écarter amène à une fracture à cause de la sanction pouvant aller jusqu’à l’exclusion.
La création de normes sociales :
Une norme sociale réfère à une règle de conduite dans une société ou un groupe social, notamment des manières d’agir. Les normes sociales définissent le domaine de l’action sociale en précisant ce que l’individu peut ou ne peut pas faire. Elles traduisent les valeurs et les idéaux dominants de la société ou du groupe.
Une norme est donc une règle implicite (non dite) qui nous fait penser, agir sans pour autant qu’elle ait un quelconque critère de vérité:
  1. Une norme va vous dire implicitement ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire.
  2. La norme s’instaure indépendamment de tous critères de vérité.
  3. Une norme n’est jamais réalisée sous la contrainte.
  4. Une norme fonctionne toujours par l’intériorisation des valeurs.
  5. Les normes émanent toujours d’un groupe social ou d’une société.
Elle est :
  1. L’expression d’une collectivité et d’un consensus.
  2. Fait l’objet d’un apprentissage social, d’une transmission sociale
  3. Renvoie à de la valeur
  4. Désirable mais ne renvoie pas à un critère de vérité
Pour changer de normes sociales et nous adapter à un contexte inédit, il faut que la situation soit nouvelle, naissante ou que l’environnement physique soit ambigu, stressant, complexe et incertaine. Il y a donc une absence de normes collectives avant l’expérience.  L’incertitude engage l’individu aux changements :
  1. Les gens sont incertains quant à leurs réponses (quand à ce qu’ils doivent penser, percevoir, sentir et faire)
  2. Les gens, en exerçant une influence réciproque les uns sur les autres, convergent, au cours du temps, vers une norme commune qui va sceller leur certitude.
Comment l’intelligence collective favorise une force collective de changement ?
La première des capacités de l’individu est d’inventer des solutions aux problèmes qu’il rencontre, d’accroître ses compétences et de réaliser ses projets. Dès lors que « les technologies cognitives » se sont développées dans le travail de production de sens, de valeurs et de normes, elles procurent aux individus une forme d’accumulation des solutions déjà élaborées et d’augmentation collective des richesses. Cette accumulation peut se transformer en intégration de savoirs de manière cohérente et cohésive, ou fragmentées et ajustées aux situations locales et à l’incertitude de l’action, de son déroulement et de sa coordination.
La socialisation permet de transmettre des valeurs, dont les valeurs dites « centrales », du sens et des normes.  Les normes sociales rassemblent de nouvelles règles de conduite et des modèles de comportement prescrits par l’organisation. Elles affectent les coutumes, les traditions, les systèmes de valeurs progressivement élaborés au sein de cette organisation. La performance et la compétition sont un exemple de valeur intégrée à la norme sociale en vigueur. Y résister peut conduire à la marginalisation.
La complexité et l’incertitude changent la norme sociale
Les normes sociales et culturelles affectent l’ensemble des activités des individus : personnelles, familiales, professionnelles. Elles ont très souvent un caractère régional ou national et montrent une grande diversité au niveau géographique (habitudes vestimentaires, interdits ou coutumes alimentaires, place de la cellule familiale). Cependant, les normes sociales qui intègrent la performance en leur sein sont, parmi d’autres, fondées sur desexigences de compétitivité que la mondialisation a rendues planétaires. Selon ces normes sociales, le mode de vie de chacun est rythmé par l’enchaînement d’activités professionnelles et d’activités de loisir (tourisme, sports, culture) de plus en plus exigeantes en efficacité. Rythme difficile à tenir qui peut amener à des conduites dopantes plus fréquentes, de burn out, de dépression et de suicide. Ces conduites addictives pénalisantes favorisent la mobilisation du collectif à découvrir de nouvelles normes et réduire la surcharge mentale afin de retrouver du bien-être au travail.
D’autres dispositifs et technologies cognitives, comme mettre en œuvre l’intelligence collective et collaborative et bien d’autres, se développent pour ajuster les pratiques à une société industrielle en constante transformation. La norme est alors instrumentale au service du « progrès » : transformer un réel social insatisfaisant, satisfaire des besoins collectifs dans une situation donnée et rendre rationnel le réel. Elle s’accompagne du développement de la responsabilité, de l’autonomie et de l’interdépendance de groupes sociaux souvent marginaux dans leur aventure de changement et d’innovation sociale.
L’apprentissage cognitif, un outil d’adaptation :
De l’importance de la nécessité d’un apprentissage cognitif : dans un monde complexe et incertain, les acteurs développent un apprentissage de l’agir. Cet apprentissage permet à la capacité du vivant à résoudre des problèmes liés aux contraintes de son environnement, non pas en s’adaptant mais en inventant de nouvelles solutions ou nouvelles procédures. La procédure innovante est un instrument de réduction de la complexité et, est un dispositif organisationnel permettant de faire l’économie du consensus en instituant une attente cognitive de bien-être.
L’importance des organisations est sous-estimée dans la formation et l’accumulation du savoir collectif. « Les interactions prennent place dans des réseaux organisationnels qui accumulent, mémorisent et formatent le savoir collectif ». Pour résoudre l’incertitude constitutive de la vie sociale, la communication et les réseaux sociaux permet de stabiliser les attentes, et joue ainsi un rôle fonctionnel. Dans cette perspective, les normes sont fondatrices du lien social. La norme est une modalité nécessaire de la communication sociale ; celle-ci est un opérateur permettant la réduction de la complexité et de l’insécurité.